mercredi 30 mars 2011

Bob l'acteur



Dans un grand village, sur le bord de la mer. Des bribes.

" La Cinémathèque a le plaisir de recevoir le plus grand acteur du monde, Monsieur Robert De Niro !"
Avec le journaliste critique de cinéma Jean Jacques Bernard ( quel nom ridicule... ). Bob est là par amour pour son père, peintre, qui expose actuellement au musée.

J'ai toujours été fier de mon père, c'etait un grand artiste. J'étais très proche de ma grand-mère. ( moi de même ).

J'ai beaucoup lu Anna Karénine de Tolstoi, les nouvelles de J.D Sallinger. Mon père m'amenait voir King Kong, The Beauty and the Beast. J'aimais bien Marlon Brando, James Dean, Spencer Tracy, Montgomery Clift, Walter Huston.

A l'école, j'étais un élève moyen, à la fois de la rue et du artistique de par mon père. Je n'ai pas fais mon bac. Mais j'aimais bien l'Histoire et l'Espagnol . L'année de mes 10 ans, je suis allé à l'école dramatique, le samedi soir. Intéressant. J'ai repris à 16 ans. Je ne savais pas trop pourquoi je voulais être acteur. Pour m'exprimer à travers des personnages, les immortaliser à travers moi. Mais avec une grande liberté aussi. Pouvoir acceder à une grande diversité de gens rencontrés et interprétés. Mon école privilégiait l'intention de l'auteur, du dramaturge. Et non le culte de l'acteur.

Mon père adorait la France, j'ai fait du stop à travers le continent européen, jusqu'en ex-Yougoslavie. Je dormais en auberge de jeunesse, pas en camping. Par exemple je me rappelle de l'auberge de jeunesse du Mont B. près d'ici. J'étais curieux, j'avais envie de voyager. C'était vers mes 18 ans.

Mon premier film est un film français, de Marcel Carné ( Trois chambres à Manhattan ). J'étais un simple figurant, il ne savait même pas qui j'étais. J'avais alors 22 ans.

Je préfère le cinéma au théâtre. Les films sont plus mémorables, ils durent. De plus, on peut modifier des choses au montages, tout au long du processus de création.

Nous avons une relation très spéciale avec Scorcese. On ne se voit pas beaucoup, mais lorsque l'on travaille ensemble, nous communiquons énormément. Il y a un échange permanent. Je lui propose des idées, il m'en propose. Il est enthousiaste pour mon travail comme je le suis pour le sien. Pour moi, c'est cela un bon réalisateur.

Quand j'ai tourné Taxi Driver, nous ne savions pas trop ce que ca allé donner, à l'époque. Nous l'avons juste fait.

Les dialogues sont très importants, mais les silences aussi. ( avant de dire cela, il reste longtemps silencieux ). Dans There Will Be Blood par exemple, il y a de très beaux silences.

Je n'ai pas forcement cherché la diversité des rôles. J'ai juste choisis mes films selon le réalisateur et le script. Très important le script ( là il s'arrête quelques instants pour boire de grosse gorgée d'eau ).

Avec Marty ( pour les intimes) on travaille sur un nouveau film. I Heard You Paint Houses (devenu The Irishman ). À la fois sur Hollywood et les gangsters nostalgiques mais contenant aussi des éléments biographique. Un projet ambitieux et très particulier.

J'adore réaliser des films mais cela est fatiguant. Demande beaucoup plus d'engagement que de simplement être acteur. Plus de responsabilité.

On dit que vous êtes un homme du comment plutôt que du pourquoi ( du beau journalisme français ... ) ?
Vous savez, le pourquoi, le comment, c'est la même chose ! ( et paf )

Le grand changement avec Obama, c'est le fait qu'il est été élu.

J'aime bien ce village. Aurevoir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire