mardi 29 mars 2011

Os Hivernaux

Winter's Bones - Debra Granik

Le premier y verra une reprise de la petite maison dans la prairie. Parce qu'il y a une maison en bois, une femme gaga qu'on pourrait croire aveugle, de mignons enfants, des buches coupés en deux, des gens qui ont une sale tête et cela tombe bien parce que ce sont des méchants. Tout ca dans un village, une communauté refermé où tout ce sait, mais où l'on ne sait jamais rien.

Le second y verra un film féministe, parce qu'il nous montre des femmes fortes, solides, prêtes à prendre des coups, à en donner, à mains nues, avec une tronçonneuse, une tasse de thé bouillante ou un fusil. Qui n'hésitent pas à prendre sans permission la voiture du monsieur le mari, ou toutes sortes de décision importantes remplis d'insensibilité, mais pour le bien commun. En plus, malgré toutes ces choses contraires à leurs images soumises, elles restent belles ( du moins, certaines ).

Le troisième y verra un clin d'œil à Piques Jumeaux, parce qu'il y a un meurtre un toile de fond, et que cette toile est glauque, étrange, pleine d'obscurité. De plus il y a la même actrice, Laura, qui a certe un peu vieillis, mais qui est toujours là.

Le quatrième y verra un documentaire sur la campagne profonde. Les histoires de consanguinité, de clans qui s'entretuent sous prétexte de vengeance, de trahison, de principe archaïque. Ou les familles solidaires les unes aux autres, se prêtant patates, foin, voiture ou ragout de brebis. Tout ca au milieu de terrain vague, d'étendues neigeuses, clôtures, écureuils, rivières. Avec un shérif qui patrouille le long des routes.

Le cinquième y verra une réflexion sur la famille, les liens que l'ont peut tisser avec les gens proches. Cet amour qu'il faut placer au-dessus de tout.  Quand bien même misère, folie ou abandon nous poussent à l'armée nihiliste.

Le sixième y verra une critique de la violence, du caractère tribale qui sommeil dans l'humain. Empêchant tout communication saine, toute manifestation de gentillesse qui ne serait pas prise pour de la faiblesse. La tension dans chaque regard ou parole, l'air de dire attention si tu ne schtroumpfs pas comme je te l'ai demander, je te tue, pire, nous nous entretuerons.

Le septième y verra l'art de conserver la peur, la terreur, à partir de mégot lancé par terre, de regard dans le vide ou au plus profond des yeux, d'absence, d'avertissement.

Le huitième y verra une œuvre récompensée par de nombreux prix, et célébrée par les critiques. Œuvre inspiré d'un livre, qui semble par déduction intéressant.

Le dernier y  verra simplement un bon film. Que cela soit un western, un drame communautaire, une enquête policière, un tentative de s'extraire de la merditude.

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